Editeurs de logiciels de santé au travail éviter les sanctions CNIL : Dans le cadre des Services de Prévention et de Santé au Travail (SPST), le respect des règles de protection des données personnelles est une priorité. Contrairement à d’autres secteurs, le consentement des salariés suivis n’est pas nécessaire pour la collecte de données médicales, car il s’agit d’une obligation légale. Cependant, les éditeurs de logiciels doivent respecter plusieurs exigences pour éviter des sanctions de la CNIL. Voici les principales mesures à suivre pour garantir la conformité des logiciels de santé au travail.
1. Définir des finalités légitimes et explicites
Les SPST collectent et traitent des données personnelles pour assurer le suivi de la santé des travailleurs. Cependant, chaque traitement doit répondre à des finalités clairement définies. Il est interdit de collecter des données personnelles « au cas où » ou de les utiliser pour des objectifs non prévus initialement.
Les objectifs peuvent inclure :
- La gestion des dossiers médicaux en santé au travail (DMST),
- La réalisation d’études épidémiologiques,
- La rédaction de la fiche d’entreprise recensant les risques professionnels.
Les éditeurs de logiciels doivent s’assurer que les fonctionnalités de leurs produits respectent ces objectifs définis et qu’aucune donnée n’est collectée ou traitée sans finalité légitime.
2. Minimisation des données
Conformément au principe de minimisation des données, les logiciels doivent limiter la collecte des informations personnelles à ce qui est strictement nécessaire pour atteindre les finalités définies. Les données médicales et administratives doivent être appropriées, pertinentes et non excessives par rapport à l’objectif poursuivi.
Par exemple, le DMST doit uniquement contenir les informations nécessaires pour évaluer la relation entre l’état de santé du salarié et son poste de travail. Tout autre renseignement, sans lien direct avec cette mission, ne doit pas être collecté.
3. Informer les personnes concernées
Bien que le consentement ne soit pas requis pour la collecte des données dans le cadre du suivi médical en santé au travail, il est impératif que les SPST informent les salariés suivis de manière claire et transparente sur :
- Les finalités du traitement,
- Les données collectées,
- Les droits des salariés concernant leurs données (droit d’accès, de rectification, de limitation, etc.).
Les éditeurs doivent s’assurer que leurs logiciels intègrent des fonctionnalités permettant de fournir cette information, par exemple via une interface dédiée ou des notifications.
4. Sécuriser les données de santé
Les données de santé étant particulièrement sensibles, leur protection doit être renforcée. Les logiciels doivent intégrer des mesures de sécurité adaptées pour éviter tout accès non autorisé, comme le chiffrement des données et une gestion stricte des droits d’accès.
Par ailleurs, les SPST doivent utiliser des hébergeurs de données de santé certifiés (ou agréés selon la réglementation applicable). Cela garantit que les données stockées sont protégées conformément aux exigences de sécurité imposées par la CNIL.
5. Respecter la confidentialité et le secret médical
Les éditeurs de logiciels doivent garantir que les données personnelles contenues dans le DMST ne sont accessibles qu’aux professionnels de santé habilités, sous la supervision du médecin du travail. Les données ne doivent en aucun cas être partagées avec des tiers, y compris l’employeur, sauf dans des situations spécifiques prévues par la loi.
Par exemple, l’employeur peut recevoir les préconisations du médecin du travail concernant l’aménagement d’un poste, mais il n’a pas accès aux diagnostics médicaux des salariés suivis.
6. Documentation et preuve de conformité
La démonstration de la conformité est une obligation essentielle pour les SPST. Les éditeurs doivent donc proposer des outils permettant de documenter les traitements de données, les analyses d’impact (PIA), et de tenir à jour le registre des activités de traitement. Cela permet aux SPST de prouver à tout moment leur conformité à la CNIL.
Il est également conseillé de collaborer avec un DPO (délégué à la protection des données), qui pourra superviser la conformité des logiciels aux exigences du RGPD et de la loi Informatique et Libertés.
Editeurs de logiciels de santé au travail éviter les sanctions CNIL : DPO PARTAGE SPECIALISTE DES SPST
Pour éviter les sanctions de la CNIL, les éditeurs de logiciels de santé au travail doivent s’assurer que leurs produits respectent strictement les exigences légales, notamment en matière de minimisation des données, de sécurité et de transparence. La protection des données personnelles est une priorité, et les logiciels doivent offrir toutes les garanties nécessaires pour éviter des violations et assurer un traitement conforme à la loi.