ASML, fondée en 1984, est devenue en moins de 30 ans le principal fournisseur de machines de photolithographie pour l’industrie des semi-conducteurs. La société fournit notamment des scanners EUV à des entreprises telles que TSMC et Intel. Avec plus de 90% de part de marché mondial en 2022, ASML est un acteur clé de la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis qui se joue sur le terrain des semi-conducteurs.
Récemment, la société a été accusée par la Chine d’un vol de données. Selon ASML, un “détournement non autorisé de données” a été constaté en 2022. L’entreprise a signalé cette violation aux autorités compétentes et a pris des mesures supplémentaires pour y remédier. Ce n’est pas la première fois que la Chine est accusée de vol de données par ASML. En 2021, la société hollandaise accusait déjà la société DongFang JingYuan Electron de vol technologique.
L’administration Biden a récemment obtenu du gouvernement néerlandais qu’il retire à ASML sa licence d’exportation vers la Chine. Cependant, le PDG de l’entreprise, Peter Wennink, ne soutient pas la stratégie américaine. Il a déclaré que si les Chinois sont exclus avec des mesures de contrôle des exportations, ils seront obligés de s’efforcer d’atteindre la souveraineté technologique et dans 15 ans, ils pourront le faire tout seuls, ce qui signifiera la fin du marché pour les fournisseurs européens.
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Ces accusations de vol de données et la stratégie américaine de contrôle des exportations sont en ligne avec les tensions croissantes entre la Chine et les États-Unis sur le terrain technologique. La Chine a récemment été accusée de vol de technologies auprès d’entreprises telles qu’Airbus. Bien qu’il soit complexe de transformer de tels soupçons en faits avérés, la Chine est souvent au banc des accusés en matière de vol de technologies.
