Dans cet article, nous nous penchons sur le cadre légal de la recherche médicale en France, en accord avec le Règlement général sur la protection des données (RGPD) et la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL). La recherche médicale est essentielle pour faire progresser les connaissances et améliorer la santé de tous, mais elle nécessite souvent l’accès à des données sensibles. Alors, comment les chercheurs peuvent-ils mener leurs travaux tout en respectant les droits des individus concernés ?
Tout d’abord, il est crucial de comprendre le contexte dans lequel opèrent les chercheurs. Le RGPD, entré en vigueur en mai 2018, est une réglementation européenne qui encadre la collecte, le traitement et la conservation des données personnelles. Les données de santé sont considérées comme des données sensibles et bénéficient donc d’une protection renforcée.
La CNIL, quant à elle, est l’autorité française chargée de veiller au respect des droits des personnes en matière de données personnelles. Elle joue un rôle clé dans la mise en œuvre du RGPD, en accompagnant les professionnels et en sanctionnant les manquements.
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En matière de recherche médicale, plusieurs textes législatifs encadrent le traitement des données de santé. Le Code de la santé publique (CSP) définit les règles spécifiques à suivre pour les recherches impliquant la personne humaine. Ces règles visent à protéger les droits des individus tout en permettant le développement de la recherche médicale.
Pour mener une recherche médicale impliquant des données de santé, les chercheurs doivent suivre plusieurs étapes clés :
- Informer les participants : Les chercheurs ont l’obligation d’informer les personnes concernées de l’objectif de la recherche, des données collectées, des droits des participants et des modalités d’exercice de ces droits. Le consentement éclairé des participants doit être recueilli avant toute collecte de données.
- Anonymisation des données : Les chercheurs sont encouragés à anonymiser les données dès que possible, en supprimant les informations permettant d’identifier directement ou indirectement les individus concernés. Cette étape est essentielle pour minimiser les risques liés à la confidentialité.
- Sécurisation des données : Les chercheurs doivent mettre en place des mesures techniques et organisationnelles pour assurer la sécurité des données, notamment en limitant l’accès aux personnes autorisées et en garantissant la traçabilité des opérations effectuées sur les données.
- Déclaration à la CNIL : Les responsables de traitement des données de santé doivent déclarer leur projet de recherche à la CNIL, qui peut alors vérifier la conformité du projet au RGPD et au CSP.
- Autorisation des comités d’éthique : Les recherches médicales impliquant la personne humaine doivent être soumises à l’avis d’un comité de protection des personnes (CPP), qui évalue la pertinence et la conformité éthique du projet.
En respectant ces étapes, les chercheurs peuvent mener leurs travaux en toute légalité, tout en protégeant les droits et la vie privée des personnes concernées. La recherche médicale est un domaine d’une importance cruciale pour la société, mais elle doit être réalisée dans le respect des principes éthiques et des droits fondamentaux des individus. Le RGPD et la CNIL jouent un rôle essentiel pour assurer cet équilibre entre le progrès scientifique et la protection des données sensibles.