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L’activation à distance des appareils connectés : entre enjeux sécuritaires et défense des libertés individuelles

Alors que nous nous dirigeons vers une société de plus en plus connectée, il est primordial de mener une réflexion approfondie sur les enjeux éthiques et techniques posés par de tels outils. La question de l'adéquation entre les impératifs sécuritaires et le respect des libertés fondamentales demeure un défi majeur pour notre société.

Activation à distance des appareils connectés : La récente adoption par le Sénat, en première lecture, de l’article 3 du projet de loi d’orientation et de programmation de la justice du garde des sceaux, Éric Dupond-Moretti, a suscité des remous. Cette mesure controversée autorise le déclenchement à distance des caméras ou micros d’appareils connectés, tel que les smartphones ou ordinateurs, à l’insu des personnes visées. En dépit des inquiétudes exprimées par la gauche, les avocats et plusieurs associations, ce projet de loi vise à modifier la procédure pénale pour lutter plus efficacement contre le terrorisme et la criminalité organisée.

Nouvelles mesures et controverses

Cette disposition législative permet deux utilisations principales des appareils connectés : la géolocalisation en temps réel pour certaines infractions et l’activation de micros et de caméras pour la capture de son et d’images. Ces fonctionnalités seraient réservées à la lutte contre le terrorisme et la délinquance organisée.

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L’Observatoire des libertés et du numérique (OLN) a dénoncé une “surenchère sécuritaire”, accusant la loi de transformer tout objet connecté en potentiel “mouchard”. La gauche a tenté, en vain, de supprimer ou d’amender ces dispositions jugées “disproportionnées” et qui, selon l’écologiste Guy Benarroche, ouvriraient la porte à une surveillance généralisée.

Garanties et amendements

Selon le garde des sceaux, ces techniques, bien que nouvelles dans leur modalité, sont déjà en application mais nécessitent l’installation de balises ou de micros et de caméras, ce qui représente un risque pour les enquêteurs. Ainsi, le déclenchement à distance serait “entouré de garanties importantes”. Sa mise en œuvre devrait être approuvée par un juge.

Le Sénat a adopté un amendement de Bruno Retailleau, chef de file des sénateurs Les Républicains, qui propose de limiter le recours à la géolocalisation aux infractions punies d’au moins dix ans d’emprisonnement, contre cinq ans dans le texte initial. Toutefois, la gauche aurait souhaité une protection plus large, incluant explicitement les journalistes, de la même manière que les avocats, magistrats ou parlementaires.

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Autres dispositions du projet de loi

Outre l’activation à distance des appareils connectés, le projet de loi prévoit également d’étendre les perquisitions de nuit pour les crimes les plus graves. Le Sénat a de plus adopté un amendement du gouvernement permettant de prolonger, sous certaines conditions, les délais de l’enquête préliminaire.

Vers une société de surveillance généralisée ?

Cette modification législative suscite un débat important entre la nécessité de protéger la société contre la criminalité et le terrorisme, et le respect des libertés individuelles. Le principal défi pour les responsables de la mise en œuvre de cette loi sera d’établir un équilibre entre ces deux enjeux.

Par exemple, l’application de la loi pourrait être encadrée par des protocoles spécifiques, limitant l’utilisation de ces techniques à des cas exceptionnels, validés par une autorité judiciaire indépendante. La transparence et la traçabilité des actions réalisées pourraient également être assurées par des registres d’activités dédiés, consultables par des autorités de contrôle indépendantes.

Nous nous rapprochons de Minority Report

Le débat actuel autour de l’article 3 du projet de loi d’orientation et de programmation de la justice rappelle étrangement les thèmes explorés dans le film de science-fiction “Minority Report” réalisé par Steven Spielberg en 2002. Dans ce film, on découvre une société future où les crimes sont prévenus et punis avant même qu’ils ne soient commis grâce à la technologie et aux pouvoirs de trois individus, appelés les “Précogs”.

Bien que nous ne soyons pas à l’ère des “Précogs”, le parallèle peut être tracé avec l’activation à distance des appareils connectés pour la prévention et la poursuite des crimes. La géolocalisation en temps réel et l’activation de micros et de caméras pour capter son et images sont des exemples de technologies qui, comme dans “Minority Report”, sont destinées à prévenir les infractions avant qu’elles n’aient lieu.

Dans le film, cette technologie de prévention des crimes soulève également des questions éthiques et morales, tout comme le projet de loi actuel. Alors que le film explore les problèmes liés à la détermination du libre arbitre et la présomption d’innocence, le projet de loi pose des questions similaires sur la protection de la vie privée et la surveillance de masse.

Il est important de souligner que, contrairement à la fiction de “Minority Report”, le projet de loi français met en place des garde-fous, notamment la nécessité d’une approbation judiciaire avant toute activation à distance. Cependant, tout comme le film pousse le public à réfléchir aux conséquences potentielles d’une société sous surveillance, ce projet de loi invite à une réflexion approfondie sur l’équilibre entre sécurité et libertés individuelles dans notre société de plus en plus connectée.

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