Le gouvernement français est actuellement en train de travailler sur un projet de filtre anti-arnaques destiné à protéger les internautes des sites de phishing et d’escroquerie. Ce filtre sera initialement mis en place pour les faux sites de placement financier, ainsi que pour les sites imitant les plateformes de vente en ligne ou se faisant passer pour des sites officiels.
Un dossier évaluant plusieurs pistes techniques a été remis au gouvernement récemment. L’une des options envisagées consiste à utiliser un résolveur de DNS implanté chez les fournisseurs d’accès à Internet (FAI) pour filtrer les noms de domaine. Si un internaute clique sur un lien suspect, il sera redirigé vers une page d’avertissement plutôt que vers le site frauduleux.
Une autre piste envisagée est d’intégrer un blocage au niveau du navigateur de l’internaute. Les détails sont maigres, mais le gouvernement précise que le but n’est pas de bloquer les sites, mais simplement d’informer l’utilisateur des risques potentiels. Il serait toujours possible pour l’utilisateur d’accéder au site s’il le souhaite.
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Il reste encore de nombreux points à éclaircir, tels que la manière dont l’État compte imposer ce filtre aux FAI et aux navigateurs, ainsi que le coût de la mise en place. Il est également important de déterminer qui sera en charge de la création de la liste noire de sites à filtrer. L’Arcom, l’ANSSI et la DGCCRF pourraient tous contribuer à la mise en place de ce filtre, mais rien n’a encore été décidé.
Ce projet de filtre anti-arnaques est une promesse de campagne d’Emmanuel Macron. Une réunion interministérielle a eu lieu récemment pour discuter du projet, et des tests devraient être effectués pendant la Coupe du monde de rugby en octobre 2024 avant un déploiement plus global pour les JO de 2024. On devrait en savoir plus sur ce projet dans les mois à venir.