Au cœur d’une semaine riche en actualités technologiques et de sécurité, un cas particulièrement troublant a émergé, mettant en lumière les risques et les conséquences graves du vol d’identité. Un homme de 58 ans, administrateur de systèmes hospitaliers, a avoué devant la justice américaine avoir usurpé l’identité d’un autre homme, William Woods, pendant plus de trois décennies, après avoir rencontré ce dernier à un stand de hot-dogs à Albuquerque, Nouveau-Mexique, en 1988. Cette usurpation d’identité a permis à Matthew David Keirans d’obtenir un emploi, des comptes bancaires, des prêts, des assurances, et même de payer des impôts, tout cela sous le nom de Woods. La situation a pris une tournure cauchemardesque lorsque le véritable William Woods a découvert l’usurpation en 2019, alors qu’il était sans-abri à Los Angeles. Après une série de malentendus et d’accusations injustifiées, Woods s’est retrouvé enfermé dans un hôpital psychiatrique avant de pouvoir prouver son identité, grâce à un test ADN. Keirans fait maintenant face à une peine maximale de 32 ans de prison.
Parallèlement, le monde de la technologie et de la sécurité a été secoué par plusieurs incidents majeurs. Microsoft a été vivement critiqué pour une série d’échecs de sécurité, décrits par le Cyber Safety Review Board comme évitables et le résultat d’une culture d’entreprise minimisant l’importance des investissements en sécurité et de la gestion rigoureuse des risques. Cela fait suite à la découverte d’un backdoor dans , un outil de compression largement utilisé, inséré par un développeur bénévole agissant sous de fausses apparences, avec des preuves pointant vers une implication étatique, possiblement russe.
Dans un autre registre, la semaine a également été marquée par l’attaque réussie d’un hacker contre la Corée du Nord, la perte d’accès à internet de millions de personnes due à des câbles sous-marins endommagés dans la mer d’Arabie, et la fin d’une bataille juridique contre Google concernant la collecte de données en mode Incognito.
Ces incidents mettent en lumière la complexité et les défis permanents en matière de sécurité informatique et de protection de la vie privée, dans un monde de plus en plus numérisé. Ils soulèvent également des questions sur la responsabilité des entreprises technologiques dans la protection des données des utilisateurs et la nécessité de législations plus strictes pour encadrer la collecte et l’utilisation des données personnelles.