SPST et laboratoires d’analyse – Comment respecter le RGPD ?

SPST et laboratoires d’analyse – Comment respecter le RGPD ?

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SPST et laboratoires d’analyse comment faire pour rester dans la conformité du RGPD.

Si le Service de Prévention en Santé au Travail ne fait pas le choix du laboratoire où le salarié va passer son analyse, celui-ci ne peut pas être considéré comme votre sous-traitant au sens du RGPD. Dans ce cas, le laboratoire sera considéré comme un responsable de traitement indépendant et vous devrez conclure un accord avec lui pour définir les responsabilités de chacun en matière de protection des données.

Dans la pratique, cela signifie que vous devrez vous assurer que le laboratoire respecte les principes du RGPD et que les données personnelles des salariés sont traitées de manière sécurisée et confidentielle. Vous pouvez vous appuyer sur les informations fournies par le laboratoire pour établir un contrat de traitement de données approprié.

Il faut noter que le RGPD prévoit des exigences strictes en matière de traitement de données personnelles par les responsables de traitement indépendants, notamment en matière de sécurité et de confidentialité des données. Vous devez donc être vigilant dans le choix des laboratoires et vous assurer qu’ils respectent les normes de protection des données personnelles et ce point est problématique.

Comment le laboratoire d’analyse médicale devrait respecter le RGPD

Pour respecter les exigences du RGPD en matière de transmission de données personnelles, le laboratoire doit adopter des mesures de sécurité appropriées pour garantir la confidentialité, l’intégrité et la disponibilité des données.

Voici quelques exemples de mesures de sécurité que le laboratoire pourrait mettre en place pour vous envoyer les informations de manière sécurisée :

Logiciel RGPD
  1. Utiliser un protocole de transmission sécurisé : Le laboratoire peut utiliser des protocoles de transmission sécurisés tels que HTTPS, SFTP ou FTPS pour garantir que les données sont transmises de manière cryptée.
  2. Chiffrer les données : Le laboratoire peut chiffrer les données avant de les transmettre pour garantir que seuls les destinataires autorisés peuvent les lire.
  3. Limiter l’accès aux données : Le laboratoire peut limiter l’accès aux données à des personnes autorisées et mettre en place des contrôles d’accès pour garantir que seules les personnes autorisées peuvent accéder aux données.
  4. Utiliser des mots de passe forts : Le laboratoire peut utiliser des mots de passe forts pour protéger les données contre les accès non autorisés.
  5. Conserver les données pour une durée limitée : Le laboratoire doit conserver les données pendant une durée limitée conformément aux exigences légales ou réglementaires et doit les supprimer une fois la période de conservation terminée.

Il est également recommandé que le laboratoire vous informe de la manière dont il compte transmettre les données personnelles et de la manière dont il les protège, afin que vous puissiez vous assurer que les mesures de sécurité sont suffisantes. En tant que responsable du traitement, vous êtes responsable de veiller à ce que les données personnelles soient traitées conformément aux exigences du RGPD, y compris lorsqu’elles sont transmises par des tiers.

Utilisation du mail ou du courrier postal

Le laboratoire pourrait envoyer les résultats et la facture par email ou par la poste, à condition que les données personnelles soient protégées et que le mode de transmission soit approprié au niveau de sécurité requis.

Si le laboratoire envoie les résultats et la facture par email, il doit s’assurer que le transfert des données est sécurisé. Par exemple, il peut chiffrer les données avant de les envoyer, ou utiliser un système de messagerie électronique sécurisé avec authentification à deux facteurs. Il est également important que le laboratoire informe les salariés que les résultats et la facture seront envoyés par email, et que ceux-ci consentent explicitement à ce mode de transmission.

Si le laboratoire envoie les résultats et la facture par la poste, il doit également prendre des mesures de sécurité pour garantir que les données personnelles ne soient pas divulguées ou perdues pendant le transport. Par exemple, il peut utiliser des enveloppes renforcées et recommandées, ou utiliser un service de courrier avec suivi. Il est également important que le laboratoire informe les salariés que les résultats et la facture seront envoyés par la poste, et que ceux-ci consentent explicitement à ce mode de transmission.

Dans tous les cas, le laboratoire doit respecter les exigences du RGPD en matière de traitement des données personnelles, notamment en matière de sécurité, de confidentialité et de conservation des données. En tant que responsable du traitement, vous devez vous assurer que les données personnelles sont traitées conformément aux exigences du RGPD, quelle que soit la méthode de transmission utilisée.

Consentement du salarié suivi avant l’envoi des résultats

Le laboratoire doit demander l’autorisation de la personne qui passe les examens avant de transmettre les résultats des analyses de sang. Le RGPD stipule que le traitement des données personnelles doit être basé sur le consentement de la personne concernée, sauf si le traitement est nécessaire pour remplir une obligation légale ou pour protéger des intérêts vitaux.

Le laboratoire doit donc obtenir le consentement explicite de la personne avant de transmettre les résultats des analyses de sang. Le consentement doit être donné librement, de manière informée et univoque, et la personne doit être informée des finalités du traitement, des destinataires des données et des droits dont elle dispose en matière de protection des données personnelles.

Le laboratoire doit également permettre à la personne de retirer son consentement à tout moment, si elle le souhaite. Si la personne retire son consentement, le laboratoire doit cesser de traiter ses données personnelles, sauf si le traitement est nécessaire pour remplir une obligation légale ou pour protéger des intérêts vitaux.

Notons que le consentement doit être spécifique et donné pour chaque finalité de traitement. Par conséquent, le laboratoire doit demander le consentement de la personne à la fois pour transmettre les résultats des analyses de sang au service de santé au travail, et pour transmettre la facture.

Que faire si le laboratoire n’est pas conforme au RGPD ?

Si le laboratoire ne respecte pas les exigences du RGPD en matière de protection des données personnelles, le service de santé au travail peut également être considéré comme responsable du traitement et être tenu responsable des violations de la protection des données qui en résultent.

Cela signifie que si le laboratoire ne respecte pas les exigences du RGPD, le service de santé au travail peut être tenu responsable des dommages subis par les personnes concernées, tels que la divulgation de leurs données personnelles, leur utilisation abusive ou leur perte.

Les sanctions pour violation du RGPD peuvent être très lourdes et varient en fonction de la gravité de la violation. Les autorités de protection des données peuvent infliger des amendes pouvant atteindre 4% du chiffre d’affaires mondial annuel de l’entreprise ou 20 millions d’euros, selon le montant le plus élevé.

En outre, les violations du RGPD peuvent également entraîner des répercussions sur la réputation et la confiance des personnes concernées dans le service de santé au travail, ce qui peut avoir des conséquences économiques et commerciales négatives.

SPST et laboratoires d’analyse, non respect des règles égale violation de données

Si le laboratoire a envoyé les résultats par mail à une adresse générique ou par courrier simple sans prendre les mesures de sécurité appropriées, cela peut constituer une violation de données personnelles au sens du RGPD.

Une violation de données personnelles se produit lorsqu’il y a une violation de la sécurité entraînant la destruction, la perte, l’altération, la divulgation non autorisée ou l’accès non autorisé à des données personnelles. Si le laboratoire a envoyé les résultats par mail à une adresse générique ou par courrier simple, cela pourrait avoir exposé les données personnelles des salariés à des tiers non autorisés.

En tant que responsable du traitement, vous avez l’obligation légale de signaler toute violation de données personnelles à l’autorité de contrôle compétente dans un délai de 72 heures après en avoir pris connaissance, sauf si la violation n’est pas susceptible de représenter un risque élevé pour les droits et libertés des personnes concernées.

Vous devez également informer les personnes concernées de la violation de données personnelles si elle est susceptible de présenter un risque élevé pour leurs droits et libertés. Vous devez fournir des informations claires et concises sur la violation, les conséquences potentielles pour les personnes concernées et les mesures prises pour remédier à la situation.

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