Fusion carte Vitale et la carte d’identité: Dans le cadre de la lutte contre la fraude sociale, Gabriel Attal, le ministre de l’Action et des Comptes publics, envisage une fusion entre la carte Vitale et la carte d’identité. Cette proposition s’inspire de modèles existants en Belgique, au Portugal et en Suède, où une seule carte sécurisée sert à la fois de carte d’identité et de carte de santé.
Selon Attal, cette fusion serait à la fois une mesure de simplification et une garantie supplémentaire sur l’identité de la personne et les droits associés. L’objectif est d’éviter que des personnes viennent en France et utilisent la carte Vitale de quelqu’un d’autre pour des soins, une fraude estimée à plusieurs millions d’euros par an.
Cependant, la mise en œuvre de cette fusion ne se fera pas immédiatement. Le ministre a souligné que ce projet ne peut être envisagé tant que les délais de production des cartes ne sont pas revenus à la normale. Une “mission de préfiguration” a été lancée pour définir un calendrier ambitieux et crédible.
Plusieurs questions restent en suspens. Qu’en est-il des résidents étrangers qui bénéficient de la carte Vitale mais n’ont pas de carte d’identité ou des Français qui n’en disposent pas puisqu’elle n’est pas obligatoire ? De plus, l’avis de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) sera scruté sur ce “mix” entre identité et données de santé, tout comme les interrogations quant à la sécurisation des informations médicales contenues sur cette nouvelle “carte”.
Cette annonce pourrait mettre fin au projet de carte Vitale biométrique, dont une version dématérialisée était testée par l’État dans huit départements. Selon Attal, ce projet coûterait très cher, environ 250 millions d’euros par an, et soulèverait des questions pratiques, comme la possibilité d’envoyer un proche chercher des médicaments à la pharmacie.